Cruor de Renata Rampazzi

14 peintures, une série de croquis et une installation de Renata Rampazzi.

Installation de l'artiste Renata Rampazzi déjà présentée à la Fondazione G. Cini di Venezia.

CRUOR, sang en latin, est un thème qui a des racines anciennes : le sang du Christ, le sang des martyrs sont à l'origine même de l'art chrétien et ont été abordés de manières très diverses au fur et à mesure de l'évolution des circonstances historiques. A cette occasion, il manifeste l'urgence pour l'artiste de réfléchir sur le thème de la violence contre les femmes.

Ses œuvres, qui couvrent une période allant de 1977 à 2020, se déclinent en Compositions, Blessures, Suspensions rouges, Lacérations, jusqu'à l'installation Cruor de 2018.
Mélangeant terre et pigments, Renata Rampazzi a peint une trentaine de gazes, symbole des pansements des blessures subies par les femmes, dans une variation de rouges, du plus léger au plus vif. Suspendues au plafond sur des plans décalés, comme une sorte de rideau de scène, ces longues tentures de 4 mètres sur 1 invitent le visiteur à entrer dans un labyrinthe émotionnel, où l'on pénètre dans la souffrance et la privation de son identité due à la violence, grâce aussi à l'atmosphère passionnante créée par la musique de Minassian, Ligeti et Gerbarec.
Dans l'intention de l'artiste, l'exposition veut être un voyage dans lequel le visiteur doit se sentir physiquement impliqué, un voyage émotionnel qui n'est pas tant illustre qu'il évoque dans une haute tension morale et intellectuelle le formidable phénomène de la violence contre les femmes, raconté non pas de manière manifeste mais néanmoins évident et urgent, grâce à la couleur rouge présente sur toutes les œuvres exposées.

Une table ronde traitera du thème de la violence à l'égard des femmes sous différents points de vue et expériences. Dacia Maraini, écrivain, Luciana Castellina, politicienne, Chiara Valentini, journaliste et essayiste Margarethe Von Trotta, réalisatrice, Francesca Medioli, historienne, Massimo Ammanniti, psychanalyste, et Renata Rampazzi elle-même aborderont ce sujet.
L'exposition est accompagnée d'un catalogue (Edizioni Sabinae, bilingue italien, anglais) avec des textes de Dacia Maraini, Maria Vittoria Marini Clarelli et Claudio Strinati et un témoignage de l'artiste.

Une partie des ventes du catalogue est reversée à l'Associazione Differenza Donna.