101 anni presi di petto

« 101 anni presi di petto ». Dans tous les sens. Une exposition-événement, conçue et réalisée par Dress inDreams by Elisabetta Cantone et Francesca Silvestri, qui fait partie du calendrier officiel (Section « Risonanze ») du Festival International du Film de Rome sous le patronage du Ministero delle Pari Opportunità, de la Mairie de Rome - Assessorato alle Politiche Culturali e della Comunicazione, de la Région Latium, de la Province de Rome et de la Fondation Cinema per Roma. « Le but », explique Elisabetta Cantone, « est d'émouvoir le public, de lui faire avoir la sensation d'entrer dans un grand "cirque" où les couleurs, les images, les installations célèbrent un des vêtements culte de notre histoire. Instrument de séduction, raconté par les hommes davantage que par les femmes, capable de susciter des sentiments contradictoires allant du maternel au transgressif. Partenaires de Dress in Dreams dans cette aventure, des maisons comme Gattinoni , Grimaldi Giardina et La Perla, qui ont réalisé des sous-vêtements inspirés de films inoubliables et de stars internationales. Pour Gattinoni, l’inspiration est arrivée du chef-d’œuvre de Luchino Visconti « Le Guépard » et du Pop Art. Pour le duo Grimaldi Giardini, le bustier devient protagoniste absolu : avec d’impalpables robes lingerie rappelant, par exemple, le corset couleur champagne de Gwyneth Paltrow dans « Shakespeare in Love ». La collection La Perla s'inspire des stars d'hier et d'aujourd'hui. Parmi ces dernières, le soutien-gorge tout en or dédié à Keira Knightley qui trônera au centre d’un somptueux tapis noir. Et encore, un grand atelier de couture du cinéma, GP11, qui a prêté les corsets et les costumes originaux créés par l’oscarisée Milena Canonero et portés par Kirsten Dunst dans « Marie Antoinette », sans oublier les mises de Sophia Loren dans « Francesca e Nunziata ». C’est en revanche à Gina Lollobrigida (c’est son décolleté généreux dans « Pane, Amore e Fantasia » que le français doit l’expression « les lolos ») que va l’hommage de l’Accademia di Costume e di Moda, une institution célèbre pour avoir été la couveuse des plus grands talents italiens ; pour ne citer qu’elle, Frida Giannini, directrice artistique de Gucci, qui a réalisé vingt panneaux pour redessiner avec du fil et une variété d’autres matériaux l’image-icône de la « Lollo ». Une invitée spéciale : Madame Chantal Thomass avec les pièces historiques de sa collection, qui seront exposées dans une chambre-boudoir meublée d’une coiffeuse art déco et où le rose triomphe aussi bien dans les grands classiques de la ligne créée par cette Coco Chanel de la lingerie que dans le bustier-séparé de l’artiste Pederico Paris. Du cinéma, du cinéma encore, dans la vidéo réalisée par Livia Cannella avec la contribution de l’Archive historique de l’Istituto Luce, dans les « recollages » numériques inédits du trio Brivido Pop qui débute dans un tourbillon fou de pixels et de superpositions où la publicité cinématographique et la peinture classique prennent forme et se compactent. Dans cette aventure à travers les cent-une dernières années, ces « 101 Anni, Presi di Petto », l’Art ne pouvait manquer : les corsets en marbre rose du Portugal et blanc de Carrare des sculptures de Margherita Serra ; le mythe d’Amour et de Psyché revu par le peintre Antonella Cappuccio Muccino à travers un tableau-installation, et l’original « bustier-séparé » réalisé par Federico Paris et revêtu des brocarts de San Leucio.