Collection

Giorgio de Chirico, Orfeo Solitario, 1973

La collection permanente du Museo Carlo Bilotti est constituée par la donation de 22 œuvres parmi les peintures, les dessins et les sculptures. Le noyau le plus considérable comprend 18 travaux de Giorgio De Chirico (Volos 1888- Rome 1978), 17 desquelles exposées dans cette salle, et une sculpture, « Hector et Andromaque », colloquée à l’extérieur du Musée. Il y a aussi les portraits «Tina et Lisa Bilotti», de 1981, par Andy Warhol (Pittsburg 1928- New York 1987) et «Carlo avec Dubuffet sur le fond», de 1994, par Larry Rivers (New York 1923-2002), la peinture «L’été», de 1951, par Gino Severini (Cortone 1883-Paris 1966), et enfin un «grand Cardinal» en bronze par Giacomo Manzù (Bergame 1908- Rome 1991), exposé à l’extérieur.

Les œuvres par De Chirico sont représentatives des sujets les plus célèbres, produits par l’artiste à partir de la deuxième moitié des années Vingt jusqu’aux années Soixante-dix. L’invention de thèmes comme les «Archéologues», les «Chevaux au bord de la mer», les «Meubles dans la Vallée» ou «dans une Chambre», les «Chevaliers» ou les «Guerriers anciens», date d’une heureuse période de créativité et de succès international, successive aux années de la première Métaphysique. Outre aux sujets déjà cités, qu’ici on retrouve dans certaines œuvres magistrales comme les «Archéologues Mystérieux» de 1926 et «les Meubles dans une Chambre» de 1927, on signale aussi la délicate «Femme nue de dos» (1930 environ), représentant le retour au genre du nu féminin, influencé par Renoir, et les répliques des chef d’œuvres de la première Métaphysique, «Intérieur Métaphysique avec des biscuits» et «Mystère et mélancolie d’une rue», des années Soixante. A travers les œuvres des années Cinquante, «Autoportrait avec une tête de Minerve», dans lequel De Chirico est habillé à la mode des peintres vénitiens, et «Régates historiques à Venise», inspiré à Canaletto, l’artiste proclame la nécessité de récupérer la tradition de la peinture italienne.

L’œuvre néo-futuriste par Severini, «L’Eté» de 1951, représente un exemple ultérieur qui témoigne les différents courants de la collection Bilotti. La femme majestueuse, dont les contours se perdent dans sa structure géométrique presque abstraite, fait partie d’une série de travaux dédiés au thème des activités humaines rapportées aux saisons, successivement réélaborés par l’artiste pour le Palais des Congrès de l’Eur à Rome.